Les personnes malades étant sensibles au moindre changement, il est nécessaire de consulter un médecin avant le départ pour minimiser les risques. Les médicaments doivent être conservés dans le bagage à main. Les passagers munis de prothèses métalliques, de pacemakers, de défibrillateurs internes ou de matériel médical à apporter à bord doivent disposer d’un certificat médical.
Les personnes avec un handicap qui ont besoin d’une assistance durant le vol, doivent être accompagnées et se signaler à l’avance pour que le personnel de bord prenne ses dispositions.
Les personnes souffrant de troubles non traités ou stabilisés ou susceptibles de s’aggraver durant le vol doivent obtenir l’aval d’un médecin avant de réserver leur billet. Un formulaire d’information médicale doit être rempli par le médecin traitant pour indiquer les détails de la pathologie et le matériel éventuellement requis (oxygène, fauteuil roulant, civière). La compagnie se réserve le droit de refuser le passager, de reporter son départ ou de demander à changer les conditions de voyage. Le transport aérien est réservé aux patients traités et stabilisés.
Les voyages en avion sont contre-indiqués pour :
Les bébés de moins de 7 jours :
L’atmosphère de la cabine peut être néfaste aux nouveau-nés. Un formulaire d’information médicale est requis pour les prématurés.
Les femmes enceintes :
Les femmes enceintes sont acceptées à bord en cas d’absence de complications ; les conditions pour éviter l'accouchement prématuré à bord dépendent de la compagnie ; en raison de l’hypoxie, éviter les vols fréquents pendant les premières semaines. Les conditions sont les suivantes :
- Les femmes enceintes de plus de 28 semaines doivent disposer d’un certificat médical indiquant le terme et les conditions de la grossesse.
- En cas de grossesse simple, le voyage est autorisé jusqu’à 36 semaines pour les vols de moins de 4 heures et 34 semaines pour les vols de plus de 4 heures. Un certificat médical indiquant le terme et des conditions de grossesse normales est requis.
- En cas de grossesse multiple ou compliquée (placenta prævia, antécédents d’accouchements prématurés, etc.), les vols long-courriers sont relativement contre-indiqués et nécessitent l’autorisation de la compagnie.
- Au-delà de 36 semaines, les voyages aériens sont totalement contre-indiqués.
Maladies cardiovasculaires et pulmonaires
Prévoir assez de médicaments pour le cœur (y compris de la nitroglycérine sublinguale) pour la totalité du voyage et les garder dans le bagage à main. Conserver à part une liste des médicaments avec le dosage et la posologie en cas de perte des médicaments. Limiter les déambulations, en particulier à bord. Il est dangereux de voyager en avion dans les cas suivants :
- Angine de poitrine instable : en cas d’infarctus du myocarde ou d’insuffisance cardiaque congestive, attendre au moins 6 semaines après la crise, la fin des douleurs et le retour à une activité normale
- Pontage coronarien et autres interventions thoraciques : l’air introduit dans la cavité thoracique doit être résorbé 2 semaines avant le voyage, en raison du risque de barotraumatisme dû à la basse pression atmosphérique
- Insuffisance cardiaque non contrôlée. Hypertension non traitée avec tension artérielle systolique supérieure à 160 mmHg. Pas de contre-indication pour les patients atteints d’hypertension, à condition qu’elle soit relativement contrôlée. Ces patients doivent penser à apporter leurs médicaments à bord.
- Arythmie non traitée (le rythme cardiaque doit être contrôlé et un anticoagulant doit être administré pour le voyage)
- alvulopathie décompensée
- Pratique de la plongée sous-marine moins de 24 heures avant le voyage ou accident de décompression
- Pneumothorax non traité ou instable
- Épanchement pleural non drainé
- Asthme : l’avion est contre-indiqué en cas d’asthme labile, sévère ou ayant récemment nécessité une hospitalisation. Les asthmatiques moins gravement atteints et aptes à prendre l’avion doivent penser à apporter leurs médicaments à bord, en particulier leur inhalateur à action rapide
- Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) Les patients atteints de bronchite chronique, de pneumopathie interstitielle ou d’emphysème risquent de souffrir d’hypoxémie (en fonction de leur PaO2 de base). Pour évaluer leur aptitude à prendre l’avion, ces patients doivent pouvoir marcher 50 mètres ou monter un escalier sans être essoufflés
- Insuffisance respiratoire non stabilisée
- Ventilation mécanique ou état instable pour le voyage
- Infection pulmonaire active
- Maladies neuromusculaires avec hypoventilation nécessitant une ventilation mécanique
- Tuberculose pulmonaire, en particulier chez les immunodéficients traités depuis moins de 2 semaines
- Intervention chirurgicale thoracique datant de moins de 3 semaines
- Trachéotomie : nécessite des précautions spéciales en raison du faible taux d’humidité de la cabine
Troubles du système nerveux central
- Épilepsie non contrôlée ou opération du cerveau sans complications datant de moins de 2 semaines. Les épileptiques stabilisés et les patients opérés du cerveau sont plus sujets aux crises durant un vol long-courrier, car l’hypoxie et l’hyperventilation associées à la fatigue, l’anxiété et la prise moins régulière des médicaments sont des facteurs déclencheurs. Bien qu’il ne soit pas conseillé de modifier le traitement avant un voyage, il convient d’envisager un traitement anticonvulsif supplémentaire. Les passagers épileptiques doivent au minimum veiller à disposer d’assez de médicaments dans leur bagage à main pour la durée du voyage et les retards imprévus
- Accident vasculaire cérébral : il convient généralement d’attendre 2 semaines avant de voyager si l’état du patient est stable. En cas d’insuffisance artérielle cérébrale, l’hypoxie peut être nocive et un complément d’oxygène peut être conseillé
- Accident avec lésion cérébrale datant de moins de 2 semaines
- Œdème cérébral ou ponction lombaire datant de moins de 1 semaine
- Tomodensitométrie cérébrale à l’aide de produit de contraste datant de moins de 3 jours
- Troubles psychiatriques : les patients doivent obtenir l’aval d’un médecin. Les patients psychotiques stabilisés et accompagnés d’une personne compétente peuvent voyager moyennant une sédation adaptée
Troubles gastro-intestinaux
Les passagers peuvent ressentir une gêne abdominale due à l’expansion des gaz en vol.
- Intervention chirurgicale abdominale avec suture de viscère creux : risque de perforation ou d’hémorragie due à l’expansion des gaz en altitude. Il est déconseillé de prendre l’avion dans les 2 semaines suivant toute opération abdominale.
- Colostomie : pas de risque accru en avion, bien que la distension intestinale puisse augmenter la production fécale. Il est recommandé de prévoir une poche de recueil de grande taille. Pour les poches de petite taille, prévoir des changements plus fréquents et des poches de rechange dans le bagage à main.
- Occlusion intestinale ou hémorragie due à un ulcère ou à la rupture de varices de l’œsophage. En cas d’hémorragie, vol autorisé après guérison constatée par endoscopie ou délai de 3 semaines avec taux d’hémoglobine supérieur à 10 g/dl.
- Gastro-entérite grave avec déshydratation
- Intervention chirurgicale gastro-intestinale datant de moins de 7 jours
- Coloscopie datant de moins de 24 heures
Thrombose veineuse profonde
Le manque d’espace, l’immobilité prolongée et la déshydratation qui accroît la viscosité du sang entraînent une mauvaise circulation et un gonflement des membres inférieurs pouvant provoquer la formation d’un caillot dans une veine profonde. Pour réduire le risque de thrombose, il est conseillé de porter des chaussures confortables ou de les retirer, de remuer les mollets, de s’étirer les bras et les jambes toutes les deux heures, de marcher dans la cabine, d’éviter les somnifères, de s’hydrater et d’éviter l’excès d’alcool.
Autres problèmes médicaux
- Troubles ophtalmologiques tels que décollement de rétine de moins de 3 semaines, glaucome aigu ou opéré depuis moins de 1 mois, opération récente de la cataracte, kératite non soignée, chirurgie oculaire de moins de 3 mois
- Sinusite ou otite aiguës
- Intervention chirurgicale auriculaire de moins de 3 mois
- Anémie aiguë (taux d’hémoglobine inférieur à 10 g/dl) : en raison du faible taux d’oxygène dans la cabine, risque de vertige ou de perte de conscience durant le vol. Voyage aérien contre-indiqué à un taux d’hémoglobine inférieur à 8,5 g/dl.
- Maladies nécessitant un matériel médical interdit par la réglementation aérienne
- Maladies transmissibles : varicelle, rougeole, oreillons, coqueluche, zona, etc.
- Maladies immunodéficientes accompagnées de graves complications
- Diabète : les patients non équilibrés ne doivent pas prendre l’avion. Pour les patients équilibrés, il convient de commander à l’avance un menu pour diabétique auprès de la compagnie. Les patients doivent transporter tous leurs médicaments (ainsi que seringues, lecteur de glycémie, en-cas sucrés et boîte à aiguilles/lancettes) dans leur bagage en cabine et non en soute. En cas de voyage sur plusieurs fuseaux horaires, il est recommandé de rester à l’heure de départ durant le vol et de s’adapter à l’heure locale en arrivant à destination
- Intervention chirurgicale ou blessure récente : problèmes dus à la dilatation des gaz emprisonnés dans le corps
- Fracture récente plâtrée : le plâtre doit être fendu avant le voyage afin d’éviter le syndrome des loges ou un gonflement nuisible sur les vols longs
- Brûlures graves et grandes plaies infectées
- Maladie au stade terminal risquant de se détériorer durant le voyage
- Sonde urinaire : le ballonnet doit être rempli d’eau et la sonde changée avant le départ ; l’absence d’infection urinaire doit être constatée par examen direct et culture bactériologique
Si vous avez besoin d’un fauteuil roulant, consultez la rubrique Demande d'assistance particulière > Mobilité réduite.
Allergie aux fruits à coque
En raison du nombre de passagers qui empruntent nos lignes, THAI ne peut garantir à 100 % l’absence de fruits à coque dans ses salons et à bord de ses appareils. Cependant, si la compagnie est informée suffisamment à l’avance de l’état de santé d’un passager, elle fera son possible pour que tout le personnel soit averti des précautions à prendre.
Nous vous recommandons de porter constamment sur vous vos médicaments et/ou votre bracelet d’identité et d’alerter le personnel en cas de réaction allergique.