CHIANG MAI, LA ROSE DU NORD
Située dans le nord de la Thaïlande, Chiang Mai, deuxième ville du pays, est à des années-lumière de l’effervescence de Bangkok. Son importante population estudiantine lui confère un dynamisme et une modernité couplées à une véritable authenticité. La culture bouddhique s’invite à tous les coins de rue grâce à une multitude de temples. Malgré une circulation chaotique et un fort niveau de pollution qui caractérisent la cité, Chiang Mai, ancienne capitale du royaume lanna, a préservé son charme désuet et la quiétude de son rythme de vie.
Chiang Mai est résolument plurielle. Traditions ethniques, paysages alentour somptueux, temples par centaine, bars et restaurants à foison dans le quartier branché de Nimman révèlent de façon hétérogène l’âme de la cité. Dans la vieille ville, loin de l’agitation des grands carrefours, un dédale de ruelles incite à de tranquilles balades tandis que la vie, très spirituelle, s’écoule paisiblement. À Chiang Mai, on ne klaxonne pas.
À Chiang Mai comme dans tout le nord de la Thaïlande, les influences birmanes, chinoises et indiennes s’invitent dans les assiettes. Le piquant des mets thaïlandais qui affole les papilles n’est pas de mise dans la région. Parmi les plats typiques, l’on se doit de goûter à la saucisse de Chiang Mai (saï oua). Grillée, aux herbes, parfumée au gingembre et au citron vert, elle est savoureuse. Le khao soï, soupe de nouilles au curry et lait de coco, figure aussi parmi les classiques que l’on déguste sur une natte en paille tissée, posée sur une petite table en chêne. Riz gluant et sauces variées accompagnent tous les plats. Des étals de rue aux restaurants raffinés en bord de la rivière, la cuisine locale est un régal. Il existe de nombreuses écoles pour qui souhaite s’essayer à la cuisine lanna.
Chiang Mai est un endroit idéal pour s’initier à la méditation. Il est possible de faire une petite retraite d’une journée dans le temple Wat Suan Dok. Elle commence par une introduction au bouddhisme. Plusieurs moines se mêlent aux participants qui apprennent les techniques de respiration et de méditation. Bien-être assuré dans un cadre propice à un retour sur soi. Dans ce même édifice, le « Monk chat Program » permet de vivre un moment très particulier. Vous pourrez rencontrer un moine disponible pour converser sur le bouddhisme, la culture thaïe ou la vie quotidienne dans le temple. Une discussion pleine d’enseignements qui apporte une autre perspective sur les choses essentielles de la vie.
Le long de la rivière Ping, l’immense marché nocturne de Warorot – dans le quartier chinois – a gardé toute son authenticité. Surtout fréquenté par les Thaïlandais, il regorge de tous les produits imaginables. Des fruits exotiques aux tissus indiens, en passant par les bijoux en or et les ustensiles de cuisine. Il donne aussi l’occasion de découvrir l’artisanat des tribus montagnardes. Les stands et boutiques se situent dans les rues adjacentes.
Le village de Bo Sang, à 9 km à l’est de la vieille ville, est spécialisé dans la confection d’ombrelles. Il est possible de visiter des ateliers pour comprendre les différentes étapes de leur fabrication minutieuse, depuis la création de la base jusqu’aux motifs peints à la main. Un festival se tient ici chaque année, le troisième week-end de janvier. Des femmes tenant fièrement leur ombrelle colorée défilent à vélo dans le village.
Le parc national de Sri Lana parc, ponctué de rivières et chutes d’eau, dans un magnifique paysage montagneux, permet de s’adonner au canoé-kayak ou à la descente en rappel dans les cascades. Ce petit coin de paradis se trouve à quelque 50 km de Chiang Mai.
Centre de refuge et de réhabilitation pour les éléphants victimes de maltraitance, ce parc mérite la visite. Ces pachydermes, pourtant si iconiques en Thaïlande, ont tous été surexploités pour satisfaire les touristes, exécutés de lourds travaux ou mendier dans les villes. Désormais protégés et choyés, vous pourrez les approcher, les nourrir et mieux comprendre leur comportement. Le parc se situe à 1h30 au nord de Chiang Mai. Faut-il préciser que les balades à dos d’éléphant sont contraires à l’éthique du parc qui a sauvé plus de 200 de ces animaux depuis sa création en 1995.